Résumé de section

  • A la fin de ce module vous devrez avoir acquis une connaissance de base sur le développement durable, en particulier concernant son historique et ses enjeux. Vous serez à même de commenter les principaux événements du développement durable. Vous pourrez lister et expliciter les différents impacts environnementaux qui servent de base à l'analyse du cycle de vie.

  • Le terme de développement durable, est entré dans le vocabulaire courant. Il suffit pour s’en convaincre de poser cette question simple à un auditoire fait d’étudiants : « qui n’a jamais entendu parler de développement durable ? ». Alors que la réponse à cette question était aléatoire il y a quelques années seulement, elle est aujourd’hui sans appel, puisque la quasi-totalité de la population connaît l’acception apparue en 1987 dans le célèbre rapport Brundtland. Pour autant, quand on demande au même auditoire de préciser ce qu’il entend par développement durable, les réponses se font évasives alors même que cette notion est désormais abordée très tôt dans la scolarité. Souvent confondu avec la notion d’environnement, le développement durable reste une idée abstraite, difficile à appréhender pour tout un chacun, y compris pour les décideurs, alors qu’elle est en même temps une notion devenue fondamentale, un axe désormais prioritaire, une politique porteuse d’enjeux puissants.

    • Le développement durable est une traduction française, et d'ailleurs en partie erronée de "sustainable development" (développement soutenable). La définition la plus couramment admise est celle apparaissant dans le rapport Brundtland.
    • Un développement durable est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à satisfaire les leurs.
    • L'apparition du terme "développement" dans son acception moderne est souvent attachée à un discours du Président des États-Unis, Harry Truman, qui constatait la nécessité de “lancer un nouveau programme qui soit audacieux et mette les avantages de notre avance scientifique et de notre progrès industriel au service de l'amélioration de la croissance des régions sous-développées”.

    On voit que le développement durable est moins une définition qu'une déclaration d'intention. Derrière ce concept qui peut paraître abstrait se trouvent trois notions fondamentales :

    • La notion de développement au sens économique du terme ;

    • la notion de besoin, ce qui sous-entend la satisfaction des besoins des plus démunis, à qui il faudra donc porter une attention particulière ;

    • la notion de finitude des ressources, qui impose la prise en compte de l’environnement pour que la planète puisse répondre aux besoins du présent et du futur.

    Le développement durable est donc une conception de l'intérêt public appliquée à trois critères fondamentaux :

    • la croissance économique ;

    • l’environnement global (c’est-à-dire considéré à l’échelle planétaire) ;

    • les enjeux sociaux (sociétaux) d’une planète globalisée.

  • La notion même de développement durable impose des applications au plus près du terrain selon trois types d’enjeux et de réalisations faisant apparaître des contradictions flagrantes.

    Normalisation : les phénomènes en jeu en matière de développement durable sont la plupart du temps très complexes, mais les solutions à apporter doivent être simples pour que le citoyen puisse se les approprier.

    Agrégation : le développement durable se base sur des constats globaux en matière d’environnement mais les solutions à apporter doivent nécessairement être développées niveau local.

    Actualisation : la préoccupation pour les générations futures est au cœur même de la démarche de développement durable, de sorte que les résultats attendus le sont sur des objectifs à long terme alors que l’action doit être le plus souvent immédiate.

    La mise en œuvre de stratégies de développement durable doit donc permettre de passer de problèmes complexes, globaux et de long terme à des politiques simples, locales et de court terme. C’est toute la difficulté mais aussi l’enjeu des politiques de développement durable.

    Schéma illustrant les problématiques de reflexion et d'action du développement durable.

    Les objectifs du développement durable ne peuvent être atteints qu'en intégrant dans la réflexion l'utilisation des ressources (naturelles, minérales et vivantes) qu'il convient de répertorier selon leur vulnérabilité. Cela revient à estimer le taux ou le coût de "renouvelabilité", ce qui ne peut être fait qu'en connaissant les impacts environnementaux. Ainsi, la prise en compte du développement durable dans le mode de pensée de toute activité humaine implique de s'intéresser aux ressources et de mettre en place des actions sensées les gérer, les protéger et les restaurer.

    Schéma montrant que le développement durable implique un traitement conjoint des effets économiques, sociaux et environnementaux.

    Puisque le développement durable implique un traitement conjoint des effets économiques, sociaux et environnementaux de toute action humaine, il est indispensable de mettre en place des démarches :

    • multi-partenariales et interdisciplinaires ;

    • impliquant la coopération d'acteurs de différentes disciplines (économie, sociologie, écologie, sciences pour l'ingénieur, ...) ;

    • de différents secteurs (transports, énergie, eau, déchets, milieux naturels, développement social, ...) ;

    • de différents milieux (entreprises, associations, administrations, syndicats, ...) ;

    • agissant à différents échelons territoriaux (international, national, régional, et local).

    Le développement durable repose donc sur une nouvelle forme de gouvernance, où tous les acteurs (parties prenantes) doivent se mobiliser.

    En d'autres termes, il s'agit de traiter le même problème à tous les niveaux, dans tous les secteurs, et par tous les acteurs.

     

  • Une démarche d’éco-responsabilité vise à limiter les impacts sur l’environnement liés au fonctionnement interne d’une structure ou d’une collectivité. Il s’agit d’un outil à destination des élus et des agents.

    Le principe d’éco-responsabilité permet de répondre aux principes du développement durable à l’échelle d’une collectivité et de son administration.

    Il s’agit, non seulement de préserver l’environnement mais également de convaincre les personnels des collectivités, et l’ensemble des consommateurs de la nécessité d’adopter d’autres comportements au quotidien.
    Les conditions de mise en œuvre d’une telle démarche sont un portage politique et opérationnel fort.

    La démarche se déroule selon les étapes suivantes :

    • le lancement de la démarche
    • l’état des lieux et la réalisation de fiches de diagnostic (évaluation de l’impact environnemental)
    • la définition des enjeux environnementaux
    • la conduite d’une réflexion sur les objectifs à atteindre
    • la formalisation d’une politique environnementale destinée à formaliser l’engagement des élus et à sensibiliser les parties prenantes (agents, citoyens, fournisseurs et prestataires)
    • l’élaboration d’un programme d’actions qui vient décliner les objectifs
    • la validation des actions
    • la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation
    • la mise en place d’une démarche de concertation, de communication de sensibilisation tout au long du projet en interne et en externe.

    Les thématiques traitées sont : eau, déchets, énergie, achats, déplacements, bruits, espaces verts, biodiversité.

    impact environnemental